HARRY BROWN : Michael Caine entre LE JUSTICIER et THE EQUALIZER…

Harry Brown est un septuagénaire, ancien marine ayant servi en Irlande, dont le quotidien oscille entre ses visites à son épouse en fin de vie et ses parties d’échecs avec son meilleur ami.

La même semaine, celui-ci va devoir affronter la mort de sa femme et celle de son ami, lâchement assassiné par la même bande de voyous qui n’a de cesse de pourrir la vie des habitants de la cité dans laquelle réside Brown.

Fou de douleur, assailli du remord d’avoir conseillé à son camarade de s’en remettre à la police et excédé par l’inertie de cette dernière, le vieil homme décide de prendre les armes.

Noir, parfois glauque, ce film dresse un portrait sans concession de la violence urbaine actuelle et se démarque par son propos anti-politiquement correct.

Ici, point d’excuse ou de justification des actes des parasites qui gangrènent la société : le film, à l’instar de son protagoniste, est du côté des victimes délaissées par la justice et bien (trop) souvent traitées avec moins d’égard que leurs bourreaux !

D’Emily Mortimer (30 ROCK), parfaite en inspecteur idéaliste frustrée, à Charlie Creed-Miles  (LES ARNAQUEURS VIP), flic aussi ambitieux que désabusé, la distribution est parfaite.

Michael Caine y est impérial et l’on se prend à rêver de le voir en digne successeur d’Edward Woodward, regretté interprète de l’ EQUALIZER et la mise en scène est magnifiée par une photographie aussi sombre que le propos du long métrage.

Une fois n’est pas coutume, voilà un voisin que je serais ravi d’accueillir… 

 

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